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OCCUPATION DU SITE

Grâce aux prospections archéologiques successives et aux travaux récents effectués par le Groupe de Recherches Archéologiques de l'université de Pau et des Pays de l'Adour, il est possible de tracer une brève histoire du site.

 

La villa fut occupée pendant plus de cinq siècles, du début de notre ère au Ve siècle ap. J.C. L'ampleur des vestiges découverts, correspondant essentiellement à la partie résidentielle de l'ensemble, témoigne de l'existence d'un établissement d'importance dont la superficie totale, d'après les derniers travaux archéologiques, approcherait vraisemblablement les 2 hectares. Si l'on ne dispose d'aucune donnée précise concernant l'identité ou la fonction des propriétaires des lieux, l'envergure des constructions successivement entreprises, conjuguée à la découverte de certains vestiges spécifiques, indique un niveau de vie élevé. Ainsi, quelles qu'aient pu être les activités professionnelles des maîtres des lieux qui se sont succédés, il ne fait aucun doute que ces derniers appartenaient à une frange fortunée de la société gallo-romaine.

 

Siège d'une production agro-pastorale clairement identifiée, la villa régissait un domaine foncier dont les limites ne sont pas encore précisemment définies à ce jour. Les travaux de prospections archéologiques menés sur le territoire environnant le site semblent indiquer que le plateau de Thèze n'a pas fait l'objet d'un peuplement très dense durant la période antique.  La villa devait donc certainement faire figure de pôle de peuplement et d'exploitation dans ce secteur du piémont pyrénéen. L'établissement était implanté non loin de la voie antique reliant Bordeaux à Saragosse, ce qui peut laisser penser qu'il devait aussi être ouvert aux échanges extérieurs.

 

Entre le Ier et le Ve siècle de notre ère, le visage de la demeure aristocratique évolue, au gré de remaniements ponctuels. Les extensions successives apportées aux premières installations, implantées au cours des deux premières décennies de notre ère, aboutissent, au IIe siècle, à l'émergence d'un ensemble résidentiel d'envergure, centré autour d'une vaste cour.

 

Un remaniement général de la pars urbana de la villa est opéré au IVe siècle, faisant évoluer le plan de l'établissement vers une conception plus complexe où la décoration se fait plus ostentatoire. C'est à cette époque, entre la fin du IVe siècle et le début du Ve siècle, que les propriétaires, à l'instar de nombre de leurs semblables, commandent à un atelier de mosaïstes aquitains une série de pavements destinés à orner les espaces importants de la demeure.

 

Au Haut Moyen-Âge, le site perd sa fonction de résidence aristocratique. Les vestiges d'une nécropole d'une quarantaine de sépultures et un petit bâtiment à chevet carré, identifié par les archéologues comme étant une chapelle, sont implantés sur les lieux, au sud est du secteur thermal antique. L'espace de la villa semble alors n'être plus fréquenté que dans un cadre strictement religieux ou  funéraire.

 

Illustrations : Modélisation de la villa du IVème siècle, © Studio Reverb'Air, 2012

 

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